L’IPNC participe à un ouvrage de référence avec un chapitre sur la leptospirose

L’Unité de Recherche et d’Expertise sur la Leptospirose a participé à la rédaction d’un chapitre sur la leptospirose humaine et animale dans l’ouvrage de référence
« Pathogenesis of Bacterial Infections in Animals, 5th Edition ».

 

Ce chapitre résume l’état des connaissances sur les Leptospira pathogènes responsables de la maladie, leur mode de vie, la transmission à l’animal et à l’homme, ainsi que les mécanismes de la maladie, les facteurs de virulence connus, l’immunité et les moyens de prévention.

Ce chapitre est accessible (en version payante) sur le site de l’éditeur.
Ce chapitre remercie en outre les financeurs de la recherche de l’Unité Leptospirose, notamment le CRESICA et l’Agence Nationale de la Recherche.

Goarant C, Adler B, De la Pena Moctezuma A, 2022. Leptospira, in: Prescott JF, Boyce J, MacInnes JI, Rycroft AN, Immerseel FV, Vázquez-Boland JA (Eds.), Pathogenesis of Bacterial Infections in Animals, 5th Edition. Wiley Blackwell, pp. 502-527.

L’IPNC accueille un scientifique de l’Institut Pasteur du Cambodge sur la leptospirose

Un technicien du Laboratoire de Biologie Médicale (LBM) de Institut Pasteur du Cambodge (IPC), a visité l’Unité Leptospirose de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (IPNC) lors d’une mission du 15 août au 2 septembre 2022 dans le cadre du projet FSPI Wat-Health. Il a rencontré l’équipe de l’Unité Leptospirose et a été formé à la technique de sérologie leptospirose de référence : le test de microagglutination ou MAT. En utilisant un panel de 22 sérovars, il a contribué à l’analyse sérologique des échantillons collectés pour l’enquête de séroprévalence humaine à Koh Thum (au Sud de Phnom Penh) par l’équipe GeoHealth de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) – IPC et l’équipe LBM de l’IPC.

 

 

 

 

 

 

Les résultats obtenus pendant son séjour à l’IPNC ont permis de sélectionner un panel limité à 12 sérovars pour l’analyse de routine des échantillons de sérum cambodgiens. Ils suggèrent également une exposition massive de la population aux leptospires pathogènes, avec une contribution significative du bétail à cette exposition endémique.

Le Projet #WatHealth (Water and Health Risks in Cambodia 2021-2022, @IRD.fr), est financé par le Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI) du Ministère français de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE) et de l’Ambassade de France au Cambodge.

Vers un meilleur contrôle de la résistance aux antibiotiques des Staphylocoques dorés

Staphylococcus aureus communément appelé Staphylocoque doré, est la principale espèce bactérienne responsable d’infections pouvant aller du simple furoncle à des pathologies plus sévères (ostéomyélites, endocardites) voire mortelles (pneumopathies nécrosantes). Longtemps considéré comme un germe responsable d’infections nosocomiales (contractées à l’hôpital), ce dernier s’est aujourd’hui propagé en communautaire (au sein de la population) où il peut  représenter un réel problème de santé publique. A cela s’ajoute, son niveau de résistance aux antibiotiques, on parle alors de Staphylocoque doré résistant à la méticilline (SARM).

En Nouvelle-Calédonie, cette résistance est passée de 15% en 2011 à 40 % en 2018, faisant suspecter l’émergence d’un nouveau clone. Le travail de recherche entrepris a permis de statuer sur l’hypothèse de l’émergence d’un clone de et d’identifier des moyens de contrôler ce phénomène. Les résultats confirment la dominance d’une souche de SARM porteuse de la toxine de Panton-Valentine (circulant dans la population et pouvant entraîner des répercussions cliniques gravissimes), vraisemblablement co-sélectionnée par un usage massif du Fusidate de sodium (Fucidine®) via sa résistance à l’acide fusidique.

Ces résultats ont été présentés aux cliniciens et à la DASS-NC, menant à la décision d’interdire l’importation de Fusidate de sodium  en Nouvelle-Calédonie et à son remplacement, en thérapeutique, par la mupirocine à laquelle cette souche reste sensible. L’ensemble des actions menées en Nouvelle-Calédonie (sensibilisation sur la pathogénicité du SARM, identification d’un clone prédominant, interdiction d’importation de la Fucidine®) semble déjà avoir un impact positif sur le pourcentage de résistance de ce germe : le taux de SARM est en effet passé à 31% en 2021, première diminution observée depuis plus de 10 ans.

Ce travail est le fruit d’une étroite collaboration entre l’IPNC, le CHT, la DASS-NC et le CNR des Staphylocoques à Lyon. Il a été réalisé dans le cadre du projet SARMPac soutenu par le Fonds Pacifique. L’article scientifique a été publié dans la revue internationale Journal of Global Antimicrobial Resistance.

Des leptospires originaux dans les roussettes

Les chercheurs de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, en collaboration avec leurs collègues de l’Institut Agronomique néocalédonien IAC ont recherché des leptospires dans les roussettes, grandes chauves-souris frugivores.

Leurs travaux ont permis de montrer la présence de leptospires originaux, correspondant probablement à des espèces encore inconnues, dans près d’une roussette sur dix.

Leurs résultats incitent à la prudence lors de contacts avec ces animaux sauvages et viennent d’être publiés dans la revue Transboundary and Emerging Diseases.

Appel à candidature Volontaire Service Civique

L’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie recrute un Volontaire Service Civique (VSC) en appui aux programmes de recherche de l’Unité de Recherche et d’Expertise en Entomologie Médicale . Une partie du travail réalisé par le/la VSC portera sur la surveillance des espèces de moustique aux points d’entrée internationaux à Nouméa, et sur l’élevage de moustiques en insectarium. Les thématiques de recherche du/de la VSC porteront principalement sur l’identification morphologique, moléculaire et par spectrométrie de masse des espèces de moustiques en Nouvelle-Calédonie. Les programmes de recherche sont susceptibles d’évoluer en fonction des futurs projets initiés.

Qualification: Un diplôme en sciences de la vie, niveau DUT/IUT ou Licence (Bac +3), est souhaité.

Compétences et aptitudes

Pour répondre aux missions fixées pour ce poste, il est exigé les compétences suivantes :

  • En entomologie (identification d’espèces, élevage en insectarium) et en biologie moléculaire (PCR, RT-qPCR, séquençage) sont particulièrement recherchées pour ce poste,
  • Autonome, capacité à travailler en équipe, sens du relationnel et aptitude au travail de terrain sont souhaités,
  • Une bonne maîtrise de l’anglais est recommandée,
  • Permis de conduire indispensable,
  • Des connaissances en statistiques seraient un plus.

Téléchargez l’appel à candidature complet

 

 

Nouvelles publications de l’IPNC

Les travaux de l’IPNC ont récemment conduit à 3 nouvelles publications, portant sur