Doctoriales 2022 : une doctorante de l’ IPNC lauréate

3 doctorant-es de l’IPNC participaient à la 15 ème édition des Doctoriales qui s’est déroulée les 5 et 6 septembre à l’Université de la Nouvelle-Calédonie et permettaient à 21 doctorant-e-s  de présenter leurs travaux scientifiques.

Malia Lasalo, doctorante à l’IPNC a reçu le Prix de la meilleure présentation décerné aux doctorants en première année de thèse. Ce prix récompense son implication dans un projet  dédié aux nouvelles substances dérivées des microalgues marines comme ressources de thérapeutique contre les maladies inflammatoires. Ce projet est conduit en partenariat avec l’IFREMER, l’ADECAL, Biotecal, l’Université de Strasbourg et bénéficie d’un financement de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR)

Formation: Prix d’excellence de la province Sud

 

32 lauréates et lauréats ont été distingué-e-s le 20 juillet 2022 par Gil Brial, 2e vice-président de la province Sud et Marie-Jo Barbier, membre de la commission permanente du Congrès. Ce Prix récompense chaque année les étudiant-e-s qui ont complété avec talent une formation supérieure. Parmi eux Grégoire DAVIGNON, étudiant calédonien qui a validé brillamment ses trois années en génie biologique à l’université de technologie de Compiègne. De retour en NouveIle Calédonie, il réalise actuellement sa thèse de science à l’IPNC sur les mécanismes de survie des bactéries responsables de la leptospirose dans l’environnement. Cette thèse est co-financée par l’IPNC et l’UNC

L’IPNC accueille un scientifique de l’Institut Pasteur du Cambodge sur la leptospirose

Un technicien du Laboratoire de Biologie Médicale (LBM) de Institut Pasteur du Cambodge (IPC), a visité l’Unité Leptospirose de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (IPNC) lors d’une mission du 15 août au 2 septembre 2022 dans le cadre du projet FSPI Wat-Health. Il a rencontré l’équipe de l’Unité Leptospirose et a été formé à la technique de sérologie leptospirose de référence : le test de microagglutination ou MAT. En utilisant un panel de 22 sérovars, il a contribué à l’analyse sérologique des échantillons collectés pour l’enquête de séroprévalence humaine à Koh Thum (au Sud de Phnom Penh) par l’équipe GeoHealth de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) – IPC et l’équipe LBM de l’IPC.

 

 

 

 

 

 

Les résultats obtenus pendant son séjour à l’IPNC ont permis de sélectionner un panel limité à 12 sérovars pour l’analyse de routine des échantillons de sérum cambodgiens. Ils suggèrent également une exposition massive de la population aux leptospires pathogènes, avec une contribution significative du bétail à cette exposition endémique.

Le Projet #WatHealth (Water and Health Risks in Cambodia 2021-2022, @IRD.fr), est financé par le Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI) du Ministère français de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE) et de l’Ambassade de France au Cambodge.

Vers un meilleur contrôle de la résistance aux antibiotiques des Staphylocoques dorés

Staphylococcus aureus communément appelé Staphylocoque doré, est la principale espèce bactérienne responsable d’infections pouvant aller du simple furoncle à des pathologies plus sévères (ostéomyélites, endocardites) voire mortelles (pneumopathies nécrosantes). Longtemps considéré comme un germe responsable d’infections nosocomiales (contractées à l’hôpital), ce dernier s’est aujourd’hui propagé en communautaire (au sein de la population) où il peut  représenter un réel problème de santé publique. A cela s’ajoute, son niveau de résistance aux antibiotiques, on parle alors de Staphylocoque doré résistant à la méticilline (SARM).

En Nouvelle-Calédonie, cette résistance est passée de 15% en 2011 à 40 % en 2018, faisant suspecter l’émergence d’un nouveau clone. Le travail de recherche entrepris a permis de statuer sur l’hypothèse de l’émergence d’un clone de et d’identifier des moyens de contrôler ce phénomène. Les résultats confirment la dominance d’une souche de SARM porteuse de la toxine de Panton-Valentine (circulant dans la population et pouvant entraîner des répercussions cliniques gravissimes), vraisemblablement co-sélectionnée par un usage massif du Fusidate de sodium (Fucidine®) via sa résistance à l’acide fusidique.

Ces résultats ont été présentés aux cliniciens et à la DASS-NC, menant à la décision d’interdire l’importation de Fusidate de sodium  en Nouvelle-Calédonie et à son remplacement, en thérapeutique, par la mupirocine à laquelle cette souche reste sensible. L’ensemble des actions menées en Nouvelle-Calédonie (sensibilisation sur la pathogénicité du SARM, identification d’un clone prédominant, interdiction d’importation de la Fucidine®) semble déjà avoir un impact positif sur le pourcentage de résistance de ce germe : le taux de SARM est en effet passé à 31% en 2021, première diminution observée depuis plus de 10 ans.

Ce travail est le fruit d’une étroite collaboration entre l’IPNC, le CHT, la DASS-NC et le CNR des Staphylocoques à Lyon. Il a été réalisé dans le cadre du projet SARMPac soutenu par le Fonds Pacifique. L’article scientifique a été publié dans la revue internationale Journal of Global Antimicrobial Resistance.

Des leptospires originaux dans les roussettes

Les chercheurs de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, en collaboration avec leurs collègues de l’Institut Agronomique néocalédonien IAC ont recherché des leptospires dans les roussettes, grandes chauves-souris frugivores.

Leurs travaux ont permis de montrer la présence de leptospires originaux, correspondant probablement à des espèces encore inconnues, dans près d’une roussette sur dix.

Leurs résultats incitent à la prudence lors de contacts avec ces animaux sauvages et viennent d’être publiés dans la revue Transboundary and Emerging Diseases.

Mieux décrypter la réponse immunitaire face à la leptospirose

 

Les scientifiques de l ‘IPNC en étroite collaboration avec leurs collègues de l’IP à Paris ont élucidé une partie encore méconnue de la réponse immunitaire face à la leptospirose. Ils ont en effet observé que les bactéries responsables de cette maladie échappent, au moins en partie, à la reconnaissance par les cellules dendritiques, sentinelles du corps à l’origine du déclenchement de la production d’anticorps et de la mise en place de la mémoire immunitaire.

Ces données pourront notamment aider au développement de futures thérapeutiques. L’article publié dans le journal Frontiers in Immunology est consultable via le lien suivant :

Texte intégral en open access