Author: Marc Jouan

Le 12 janvier 2022, la Présidente de l’Université de la Nouvelle-Calédonie, Catherine Ris en mission à Paris, a signé une convention de partenariat avec le Directeur général de l’Institut Pasteur, Stewart Cole concernant le futur Vectopôle.

Dans le prolongement du bâtiment Sigma, le pôle de recherche et de pédagogies innovantes du campus de Nouville, le projet immobilier, nommé la « vallée des sciences », proposera de nouveaux espaces partagés dédiés à la recherche, à l’innovation et à l’enseignement supérieur.

Cette « vallée des sciences » accueillera de nouvelles activités scientifiques et de futures entrepreneuses et futurs entrepreneurs sur un lieu unique et emblématique : « la vallée grise de Nouville ». Celle-ci sera notamment composée d’un Vectopôle, véritable infrastructure de recherche, sans précédent dans l’environnement régional, sur les pathologies humaines de type parasitaire ou viral transmises par le moustique en milieu tropical.

Ce centre de formations et de recherches en entomologie permettant d’incuber des programmes de recherche rapprochera géographiquement les équipes de recherche du CRESICA, de l’UNC et de l’IPNC autour d’une problématique commune afin de répondre aux besoins de protection des populations. De plus, il aidera à créer des synergies qui pourront accélérer les collaborations scientifiques en Nouvelle Calédonie et au niveau régional Pacifique. Enfin, en apportant leurs compétences, les chercheuses et chercheurs de l’Institut Pasteur de Nouvelle Calédonie pourront également contribuer aux programmes de formations de l’UNC.

https://unc.nc/lunc-et-linstitut-pasteur-de-nouvelle-caledonie-ipnc-partenaires-du-futur-vectopole/

A l’occasion de la semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens promue par l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie vous propose de revenir sur les travaux menés par le groupe de Bactériologie Médicale et Environnementale portant sur la résistance aux antibiotiques :

-Les activités de recherche du Groupe de Bactériologie Médicale et Environnementale concernent l’étude et la prévention des infections nosocomiales ainsi que l’étude des Bactéries Multi-Résistantes (BMR) aux antibiotiques ainsi que des Bactéries Hautement Résistantes émergentes (BHRe).

-Dans le cadre du projet SARMPac l’équipe s’intéresse à la résistance à la méticilline de certaines souches de staphylocoques dorés, dont le pourcentage est passé de 15% en 2013 à 40% en 2018 en Nouvelle-Calédonie.

-Sur les BHRe, le groupe mène une étude afin d’identifier les différentes souches d’Entérobactéries Productrices de Carbapénémases (EPC) mais aussi les supports génétiques de la résistance (les plasmides), afin de connaître leur origine, de mettre en évidence des facteurs de risque de colonisation et d’infection

-Au sein du projet TRAQUER, une application numérique a été mise au point, afin de suivre les patients porteurs de BHRe grâce à un partage de données entre les différentes structures de soins du territoire. Une première version de cette application a été déployée en août 2021 au CHT. Elle sera ensuite étendue au CHS, au Centre hospitalier du Nord et à la Clinique Kuindo Magnin.

-Enfin, le groupe a débuté une recherche sur la circulation des gènes de résistance aux antibiotiques dans l’environnement, via l’analyse des eaux. Ce projet, intitulé ARCANE (Approche intégrée environnementale de l’antibiorésistance via l’analyse des eaux), a été sélectionné par le CRESICA pour une mise en œuvre sur deux ans et se déploie depuis début 2021.  Le choix des sites a été établi afin de suivre le trajet des eaux usées depuis les centres de soins jusqu’aux milieux récepteurs en passant par les structures d’assainissement.