Présentation UREL

Présentation URE-Leptospirose

Date de création

L’Unité de Recherche et d’Expertise sur la Leptospirose (URE-L) de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (IPNC) a été créée en 2013 et poursuit le travail mené sur la leptospirose par l’IPNC depuis les années 1980.

Equipe

Nom Fonction
Roman Thibeaux Responsable
Julie Cagliero Chercheur
Marie-Estelle Soupé-Gilbert Assistante Ingénieure
Malia Kainiu Assistante Ingénieure (poste partagé avec Groupe Bactériologie Médicale et Environnementale)
Grégoire Davignon
Doctorant

Thématiques de recherche

L’URE-L travaille depuis 2015 sur le volet environnemental de la leptospirose.

Bien que la plupart des infections humaines proviennent d’une exposition indirecte via les eaux et sols contaminés, très peu de choses sont connues sur le mode de vie des leptospires pathogènes, leur métabolisme et leurs mécanismes de survie en dehors d’un mammifère hôte, dans un environnement hydro-tellurique. Ceci entraine un déficit considérable dans la compréhension des aspects basiques de l’épidémiologie de la leptospirose, y compris en Nouvelle-Calédonie. En particulier, la capacité de chaque souche à survivre dans les conditions environnementales reste largement méconnue. Comprendre l’épidémiologie et l’écologie de cette maladie dans un contexte écosystémique est crucial puisque les interactions animaux-environnement-homme déterminent le profil épidémiologique de la maladie chez l’homme. De plus, la compréhension de la survie environnementale des leptospires pathogènes est de première importance pour parvenir à mieux contrôler la leptospirose humaine.

L’organisation en biofilm est l’un des mécanismes mis en jeu par les leptospires pour résister aux stress environnementaux. Ce mode de vie collectif en biofilm est mis en œuvre à travers une fine régulation de la concentration intracellulaire en une molécule particulière : le c-di-GMP. Cette concentration oriente les leptospires vers une physiologie de persistance et de résistance aux stress de l’environnement, incluant la formation d’un biofilm, ou à l’opposé vers une plus grande motilité et une virulence accrue. L’étude de cette régulation via le c-di-GMP offre ainsi un regard sur les différents modes de vie des leptospires pathogènes et ainsi sur les mécanismes de persistance dans l’environnement tout comme sur la virulence à l’origine de la maladie.

L’URE-L s’intéresse aussi à la leptospirose humaine en Nouvelle-Calédonie et dans le Pacifique, une maladie grave et potentiellement mortelle. En lien avec les autorités de santé du gouvernement (DASS-NC) et le CHT, nous étudions l’épidémie historique de leptospirose qui a affecté la Nouvelle-Calédonie au premier semestre 2021, afin de mieux comprendre les circonstances d’infection et d’en déduire des mesures et des messages de prévention. En lien avec les médecins du CHT et du CHN, nous étudions aussi la réaction des malades de la leptospirose à la mise en place d’un traitement antibiotique. Nous cherchons notamment à évaluer l’importance de la survenue de la réaction de Jarisch-Herxheimer, une réaction inflammatoire transitoire qui accompagne l’introduction des antibiotiques chez les patients et peut provoquer une aggravation de l’état du patient traité. Les résultats de ce projet pourront aider à améliorer la prise en charge des personnes atteintes de leptospirose.

Enfin, nous cherchons à comprendre le rôle des différents mammifères réservoirs de leptospires dans le risque pour les humains. Cette recherche en éco-épidémiologie s’intéresse notamment au rôle des porcs à Futuna et dans d’autres îles du Pacifique ou aux leptospires originaux hébergés par les roussettes et chauves-souris, seuls mammifères terrestres indigènes en Nouvelle-Calédonie.

Expertise

L’expertise développée au sein de l’unité est mise à profit dans le soutien apporté à des équipes souhaitant mettre en œuvre des techniques de diagnostic biologique de la leptospirose, dans la région Pacifique et au-delà.

L’équipe contribue également à analyser les facteurs de risque et les spécificités épidémiologiques de la leptospirose dans des contextes divers.

Formation

Accueil de stagiaires
Nom Début Fin
 Chloé Chavoix Janvier 2021
Juin 2021
 Tepeva Fakatika Février 2021
Juillet 2021
 Jordan Pham Novembre 2021
Décembre 2021
Damaris Ukeiwe
Janvier 2022
Juillet 2022

Collaborations

  • Internes : Groupe de Bactériologie Médicale et Environnementale, Unité de Recherche et d’Expertise en Épidémiologie Médicale, Gestion de l’Animalerie
  • Locales : CHT, Institut Agronomique Calédonien, Université de la Nouvelle-Calédonie, Institut de Recherche pour le Développement, Direction des Affaires Sanitaires et Sociales (DASS) et Direction des Affaires Vétérinaires Alimentaires et Rurales (DAVAR) du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
  • Internationales : IP Paris, IP Montevideo, Monash University (Australie)