Caractériser la réponse de l’hôte à la leptospirose pour un meilleur diagnostic et le pronostic (Projet NIHFI)

Porteur du projet : Dr C. Cazorla (CHT), Dr F. Veyrrier (IPNC), Dr A.Loarec, Dr R. Thibault

Collaborateurs : D. Ukeiwe, M. Dupont-Rouzeyrol, Dr. J. Colot, Dr. Jouan

Partenaires : CHT (Services des urgences, de réanimation et de médecine interne), INRS, IPP, UCLA, Duke university

Dates : A partir d’avril 2025 ( Fin prévue en 2027)

NIHFI est un projet de recherche mené par l’Institut Pasteur Nouvelle-Calédonie, en collaboration avec le Centre Hospitalier Territoriale Gaston-Bourret à Dumbéa. Cette recherche a pour objectif de mieux comprendre les causes des maladies associées à la fièvre, en particulier, la leptospirose, due à la bactérie Leptospira afin de développer de meilleurs tests et traitements de ces maladies.

Financée par le NIH (National Institutes of Heath, Etats-Unis), l’étude est conduite en partenariat avec l ‘Institut Pasteur Paris et l’Institut National de Recherche Scientifique au Canada.

Pour cette étude, il sera nécessaire de recruter des adultes majeurs se rendant aux urgences du CHT pour une suspicion de leptospirose associée à une fièvre (> 38°C) ou pour une consultation en traumatologie et orthopédie et ne présentant pas de fièvre.

Des analyses seront faites pour comparer la réponse immunitaire de patients fébriles avec des patients, dits contrôles, ne présentant pas de signes d’infection. Ces prélèvements et les données proviennent de volontaires qui ont accepté de participer à la recherche.

Le recueil de sang et d’urine à différents moments, ainsi que le recueil de données médicales et sur les habitudes de vie seront aussi nécessaires au cours de cette étude.

Déroulement de l’étude :

Le recueil d’échantillons servira à faire des analyses sur les microbes (leptospirose ou autres) et sur la réponse immunitaire du patient. Il y aura des analyses génétiques, sur l’ADN du patient et sur l’ARN, copie de l’ADN qui permet le transport du message génétique et la synthèse des protéines. Ces analyses génétiques permettront de mieux comprendre comment les patients réagissent en cas d’infections et pourquoi certaines présentent des formes graves.

Soutenance de mémoire d’habilitation à diriger des recherches « Surveillance et contrôle des Culicidae vecteurs : vers un changement de paradigme ? »

Nicolas Pocquet, chercheur à l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, soutiendra son mémoire  d’habilitation à diriger des recherches (HDR) intitulée « Surveillance et contrôle des Culicidae vecteurs : vers un changement de paradigme ? » , le jeudi 27 février à 17 h à l’amphi 400 du campus de Nouville de l’UNC.

Résumé

Les maladies à transmission vectorielle constituent un problème majeur de santé publique dans le monde, conduisant à plus d’un million de décès par an. Ces maladies sont causées par des agents pathogènes transmis à l’Homme par des insectes vecteurs, en premier lieu des moustiques (i.e., Culicidae). L’un des principaux vecteurs du virus de la dengue en Nouvelle-Calédonie (NC) et dans le Pacifique Sud est Aedes aegypti. A défaut de traitements efficaces ou de vaccins opérationnels contre ce virus, la lutte antivectorielle constitue l’un des rares moyens de contrôle des épidémies. Principalement basés sur l’utilisation d’insecticides ces méthodes de lutte ont atteint leurs limites et sont de moins en moins efficaces contre les moustiques vecteurs, notamment du fait de l’augmentation du phénomène de résistance aux insecticides. Des stratégies de lutte innovantes ont donc récemment été développées. L’une de ces stratégies consiste à utiliser la capacité de la bactérie Wolbachia à limiter la réplication virale lorsqu’elle est introduite chez Ae. aegypti. Cette technique vise à installer Wolbachia au sein de la population de moustiques sauvages par des lâchers répétés de moustiques porteurs de la bactérie. L’implémentation récente de cette technique en NC permet aujourd’hui d’espérer une réduction du poids de la dengue sur la santé des calédoniens. Ces résultats ne doivent toutefois pas masquer les autres risques liés aux moustiques vecteurs auxquels la NC doit se préparer, dans un monde où les virus et les vecteurs font fi des frontières.

Lire l’article :
Soutenance de mémoire d’habilitation à diriger des recherches « Surveillance et contrôle des Culicidae vecteurs : vers un changement de paradigme ? » – Université de la Nouvelle-Calédonie : Soutenance de mémoire d’habilitation à diriger des recherches « Surveillance et contrôle des Culicidae vecteurs : vers un changement de paradigme ? »

Bactéries Leptospira interrogans

L’unité de recherche sur la leptospirose a publié un article portant sur l’analyse transcriptomique de Leptospira interrogans au sein d’un biofilm mature . Cet article met en évidence les mécanismes d’adaptation de cette bactérie au stress, tout en maintenant sa virulence. Il a été publié dans le journal npj Biofilms and Microbiomes.

Les bactéries Leptospira interrogans, potentiellement mortelles, oscillent entre survie dans l’environnement et infection d’hôtes mammifères. La formation de biofilm est probablement une stratégie clé pour assurer cette survie. Comprendre la relation entre le biofilm et la virulence pourrait améliorer notre compréhension de l’épidémiologie de la leptospirose. Notre étude a cherché à élucider les adaptations et les régulations de Leptospira dans de tels micro-environnements complexes. Pour déterminer le profil transcriptionnel de Leptospira en biofilm, nous avons comparé les transcriptomes de biofilms matures avec ceux de cultures planctoniques exponentielles. Alors que les gènes impliqués dans la motilité, la production d’énergie et le métabolisme semblent sous-régulés, ceux régissant la réponse générale au stress, la défense contre le stress métallique et l’homéostasie redox montrent une augmentation significative, suggérant une stratégie défensive adaptée aux conditions de stress. De plus, bien que l’état métabolique soit réduit, la perturbation du biofilm a rapidement rétabli l’activité métabolique. Les bactéries dans les biofilms matures ou résultant de la disruption du biofilm ont conservé leur virulence dans un modèle animal. En résumé, notre étude met en lumière l’équilibre adaptatif de Leptospira dans les biofilms : une réduction de la dépense énergétique, potentiellement favorable à la résistance aux stress, tout en maintenant la pathogénicité. Ces découvertes sont importantes pour expliquer les stratégies de survie de Leptospira, révélant que le mode de vie en biofilm peut conférer un avantage pour maintenir la virulence, une compréhension essentielle pour la gestion de la leptospirose dans les réservoirs environnementaux et mammifères.

Malia LASALO, lauréate du Prix Jeunes Talents France 2024 de L’Oréal-Unesco pour les Femmes et la Science !

Malia Lasalo, doctorante à l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, est lauréate du Prix L’Oréal-Unesco pour les Femmes et la Science Jeunes Talents France 2024 !

A force de travail, de ténacité et d’engagement, elle se voit récompensée par ce prix prestigieux. La recherche de Malia porte sur l’étude de l’activité anti-inflammatoire des bactéries et microalgues marines de Nouvelle-Calédonie avec l’ambition de découvrir de nouvelles approches thérapeutiques.

Sélectionnée parmi 770 candidatures Malia a été retenue avec une trentaine d’autres jeunes scientifiques. Cette expérience lui aura ainsi permis de découvrir un nouvel aspect du monde scientifique avec une formation dédiée aux jeunes talents, incluant des thèmes comme le leadership, la négociation, le management, la prise de parole en public qui sont des moyens supplémentaires pour mieux valoriser ses recherches.

« J’ai candidaté à ce programme car ce prix représente pour moi une belle reconnaissance de mon parcours et de mes travaux de recherche. J’avais également à cœur de pouvoir devenir un modèle inspirant pour les jeunes filles qui hésitent à se lancer dans une carrière scientifique et leur montrer que tout est possible quand on a de la volonté. »

Fête de la Science 2024, un escape game à l’IPNC jeudi 22 octobre (sur réservation)

L’événement « Océan de savoirs – Fête de la science » se déroule du 18 au 28 octobre dans 9 communes de Nouvelle-Calédonie.
Avec 50 porteurs de projets , plus de 100 rendez-vous, participez à dix journées de rencontres et de partage autour des sciences et de l’Océan, à travers des expositions, des projections de films, des ateliers participatifs, des conférences, des visites exclusives, des ateliers pour les personnes en situation de handicap…
15 lieux inédits à Nouméa : Mairie de Nouméa, Maison de la Biodiversité, Université de la Nouvelle-Calédonie, Vallée du Tir, Doniambo, Anse Vata, Baie des Citrons, Médipôle, Centre culturel Tjibaou, IRD, Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, Marché Moselle, Art Factory, Calédolivres, Musée maritime, Sénat coutumier
9 Communes engagées : Nouméa, Dumbéa, Païta, Mont-Dore, La Foa, Bourail, Koné, Pouembout, Koumac.
2 ambassadeurs bien connus des Calédoniens :
Guillaume Néry (ambassadeur national), multiple champion du monde d’apnée, président du Festival Sublimage 2022,
Titouan Puyo (ambassadeur Nouvelle-Calédonie), multiple champion du monde de stand-up paddle.

https://www.fetedelascience.fr/la-nouvelle-caledonie-fete-la-science

Cette année l’IPNC propose un escape game autour de la santé publique. Il se déroulera le jeudi 22 octobre et s’adresse aux lycéeen.ne.s : https://www.fetedelascience.fr/escape-game-l-institut-pasteur-de-la-nouvelle-caledonie
Inscriptions : cinizan@pasteur.nc / +687 272666

Prix et bourses pour les doctorants de l’IPNC

Régulièrement, les doctorants de l’IPNC soumettent leurs projets à des demandes de financement pour la réalisation de leurs études.

Clément TANVET a récemment obtenu la bourse Cantarini-Roux qui lui permettra de travailler en alternance pendant 24 mois entre l’UREDA et le Biomics de l’ IP à Paris sur le projet SEQUOIA.

Ce projet consiste au développement de nouvelles technologies de séquençage, notamment le séquençage direct de l’ARN par NGS (Next Generation Sequencing) via la technologie d’Oxford Nanopore Technologies (ONT) pour permettre un séquençage plus rapide et de meilleure qualité de pathogènes viraux tels que le virus de la dengue. L’objectif est également de mettre en place une plateforme opérationnelle de séquençage à l’IPNC pour permettre une surveillance génomique accrue des pathogènes dans le Pacifique.

Dominique VALTAIN sera prochainement de retour à l’IPNC,  récipiendaire de la bourse de thèse ArboFrance, un financement de l’ANRS-MIE.

Cette thèse s’inscrit dans le projet ANR MINT. Ses directrices de thèses seront Carla Saleh de l’IP Paris et Myrielle Dupont de l’IPNC, il sera également encadré par Olivia O’Connor (IPNC). Au cours de son projet doctoral, Dominique s’intéressera plus particulièrement aux virus spécifiques d’insectes. Il commencera sa formation doctorale en 2025 par un séjour à l’IP Paris.

Méryl DELRIEU en déplacement pour 6 mois chez le Dr F. Frentiu à la Queensland University of Technology de Brisbane, dans le cadre du projet CLIMATIC avec le soutien du Fonds Pacifique.

Ce déplacement permettra à Méryl de finaliser ses travaux de thèse et de se former aux techniques de séquençage NGS. 

Céphas XUMA, doctorant en 2ème année, a obtenu le prix de la meilleure perspective de valorisation économique lors des Doctoriales 2024 de l’ Université de la Nouvelle-Calédonie pour sa thèse

sur le thème des « Propriétés antibiotiques de substances naturelles issues de micro-organismes marins de Nouvelle-Calédonie.