MINT, « Multitrophic interactions in Wolbachia-based strategy against dengue virus », est un projet financé par l’Agence Nationale de la Recherche, porté par l’unité de recherche sur les arbovirus de l’IPNC, qui a débuté en mars 2024.
La première composante s’intéresse à la caractérisation aux bactéries et virus chez Ae. aegypti en présence ou absence de Wolbachia.
.Détails
Des missions de terrain sont programmées entre 20 mars et le 23 avril 2024 pour collecter des échantillons de moustiques Aedes aegypti dans des zones sans Wolbachia (sur la commune de Bourail) et dans des zones avec Wolbachia (sur la Vallée des colons à Nouméa) avec le soutien des collectivités. Les unités d’entomologie et de virologie de l’IPNC sont impliquées dans la partie terrain du projet ainsi que l’Université de Nouvelle-Calédonie et l’Institut Pasteur à Paris.
« Ce sont des expériences très riches qui permettent aux équipes d’appréhender la réalité du terrain, de s’adapter en fonction des situations rencontrées et d’avoir des échanges avec les personnes qui ont accepté de soutenir le projet en hébergeant des pièges à moustiques sur leur terrain. » nous révèle Myrielle Dupont-Rouzeyrol.
Après avoir remporté le prix du jury et le prix du public du concours « Ma thèse en 180 secondes » à l’UNC, Céphas XUMA et Grégoire DAVIGNON doctorants à l ‘IPNC se sont envolés pour représenter la Nouvelle-Calédonie à Paris lors de la demi-finale.
Une expérience inattendue pour nos 2 jeunes doctorants mais surtout, des étoiles pleins les yeux et la découverte d’une belle communauté de jeunes scientifiques!
Découvrez l’interview de Grégoire DAVIGNON
1/ Qu’est ce qui vous a motivé à vous présenter à ce concours ? Je me suis présenté à ce concours parce que j’ai toujours adoré le principe et j’étais fasciné par les nombreux finalistes des années précédentes qui m’ont inspiré. Ce concours c’était aussi pour moi un défi : réussir à susciter l’intérêt du grand public en présentant mon projet de thèse avec mes mots, mes images et mes explications. Pour être un bon scientifique, il faut réussir à partager la science de manière accessible et c’est tout l’enjeu de ce concours.
2/ Qu’est ce que vous avez ressenti quand vous avez été sélectionnés par le public? Au moment de l’annonce des résultats j’ai été touché de voir que j’avais le soutien du public. Ca m’a fait chaud au cœur car au delà de mes collègues, j’avais mes parents et mes amis dans la salle, et cette présentation c’était aussi un moyen pour moi de dire « merci » aux gens qui m’entourent.
3/ Le départ vers la métropole, c’était comment? C’était un départ précipité. Jusqu’à 4 jours avant le départ je n’avais aucune idée que j’irai, moi aussi, concourir à la demi-finale nationale. Au début seul le prix du jury devait représenter notre université à Paris. Et 4 jours avant le départ, on m’a proposé de prendre l’avion au côté de Céphas. En une journée j’ai réservé mon billet, fait le montage de la vidéo, complété et envoyé le dossier. D’ailleurs, je remercie les équipes de l’École Doctorale du Pacifique qui m’ont accompagné ce jour là et m’ont offert cette chance de partir.
4/ Qu’est ce que vous retiendrez de cette expérience? TOUT! Cette expérience a été incroyable dans son ensemble, depuis la préparation en Nouvelle-Calédonie avec le coach Sylvain et les autres doctorants avec qui nous nous sommes mutuellement soutenus et tirés vers le haut jusqu’à la prestation sur scène à Paris. Je conseille à tous de vivre cette aventure, de se prendre au jeu de la vulgarisation scientifique et de la communication. C’est une expérience enrichissante, personnellement et professionnellement. Je suis reconnaissant d’y avoir participé, d’avoir assisté à toutes ces belles présentations à Paris et d’avoir rencontré 57 autres doctorants passionnés et passionnants. La science n’a pas de frontières et ce rassemblement en a été la preuve. Nous venions tous d’horizons différents, travaillions sur des sujets diamétralement opposés et pourtant nous avions en commun cette bienveillance et cette envie de partager au mieux nos recherches.
Le 14 mars dernier, Malia LASALO, Grégoire DAVIGNON, Méryl DELRIEU et Céphas XUMA de l’Institut Pasteur NC, ont participé au MT180 à l’Université de Nouvelle Calédonie.
Il s’agissait d’un concours durant lequel les doctorants/tes défendaient leurs thèses en 180 secondes devant un auditoire diversifié.
A l’issue de cette soirée, devant un public venu nombreux pour les soutenir, deux Pasteuriens ont été récompensé. Le prix du public a été décerné à Grégoire DAVIGNON qui a séduit par sa prestation. Quant au prix du jury, il a été remis à Céphas XUMA, qui a su sortir de sa zone de confort et surprendre son auditoire. Ils représenteront la Nouvelle-Calédonie à la demi-finale nationale qui se tiendra à Paris dans quelques jours !
Scientifique venue d’Argentine à l’âge de 25 ans, sans même avoir appris le français, Carla Saleh dirige aujourd’hui sa propre unité de recherche à l’Institut Pasteur. Son objectif : rendre les moustiques intolérants aux virus. Passionnée par les sciences et engagée contre toutes formes d’inégalités ou de discriminations, elle se fait un devoir d’encourager à son tour tous ceux et surtout toutes celles qui souhaiteraient embrasser une carrière scientifique.
En mission au sein de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, elle collabore au projet étudiant l’impact de Wolbachia sur la transmission des virus (projet MINT) financé par l’ Institut Pasteur avec l’équipe de Myrielle DUPONT-ROUZEYROL de l’UREDA.
Quatre représentants du Grants Office (bureau des subventions) de l’ Institut Pasteur à Paris ont récemment rendu visite à l’Institut Pasteur Nouvelle-Calédonie afin de présenter aux scientifiques leur expertise en soutien aux projets de recherche et de formation. Ils ont également rencontré l’équipe de direction de l ‘Université de Nouvelle-Calédonie pour un échange d’expérience.
MINT est un projet de recherche mené par l’Institut Pasteur Nouvelle-Calédonie. Ce projet vise à étudier les interactions entre Wolbachia et le microbiote des moustiques et leurs effets sur la capacité du moustique à transmettre le virus de la dengue. Ce projet est financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et est mené en collaboration avec l’Institut Pasteur à Paris, l’Université de la Nouvelle-Calédonie et l’Université de Monash à Melbourne. Pour mettre en œuvre ce projet des moustiques Aedes aegypti porteurs ou non de la bactérie Wolbachia seront collectés. Le microbiote des moustiques sera ensuite séquencé pour mesurer si la présence de Wolbachia modifie ou non sa composition et puis évaluer la capacité des moustiques Aedes aegypti infectés ou non par Wolbachia à transmettre le virus de la dengue.