Professeur Carla SALEH à l’IPNC

Scientifique venue d’Argentine à l’âge de 25 ans, sans même avoir appris le français, Carla Saleh dirige aujourd’hui sa propre unité de recherche à l’Institut Pasteur. Son objectif : rendre les moustiques intolérants aux virus. Passionnée par les sciences et engagée contre toutes formes d’inégalités ou de discriminations, elle se fait un devoir d’encourager à son tour tous ceux et surtout toutes celles qui souhaiteraient embrasser une carrière scientifique.

En mission au sein de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, elle collabore au projet étudiant l’impact de Wolbachia sur la transmission des virus (projet MINT) financé par l’ Institut Pasteur avec l’équipe de Myrielle DUPONT-ROUZEYROL de l’UREDA.

Comprendre les interactions entre Wolbachia et le microbiote des moustiques (Projet MINT)

MINT est un projet de recherche mené par l’Institut Pasteur Nouvelle-Calédonie. Ce projet vise à étudier les interactions entre Wolbachia et le microbiote des moustiques et leurs effets sur la capacité du moustique à transmettre le virus de la dengue.
Ce projet est financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et est mené en collaboration avec l’Institut Pasteur à Paris, l’Université de la Nouvelle-Calédonie et l’Université de Monash à Melbourne.
Pour mettre en œuvre ce projet des moustiques Aedes aegypti porteurs ou non de la bactérie Wolbachia seront collectés. Le microbiote des moustiques sera ensuite séquencé pour mesurer si la présence de Wolbachia modifie ou non sa composition et puis évaluer la capacité des moustiques Aedes aegypti infectés ou non par Wolbachia à transmettre le virus de la dengue.

APPEL A CANDIDATURE : Prestation de service Maquettiste Graphiste (H/F)

L’Institut Pasteur Nouvelle-Calédonie recherche un prestataire de service « maquettiste graphiste » pour la création de son rapport d’activité 2023.

Il lui sera demandé d’intervenir sur les tâches suivantes :
• Montage
• Mise en page
• Relecture et corrections
• BAT client
• Envoi pour impression
• Maquette en format Pdf pour le client et lien calameo.

Envoyez votre CV et lettre de motivation avant le 29/02/2024 à l’adresse : ipnc-contact@pasteur.nc

Projet GEDIPOP

L’Institut Pasteur va prochainement mener une étude sur les déterminants génétiques de la réponse de la population de Nouvelle-Calédonie aux virus (GEDIPOP). Cette recherche a pour but d’étudier la diversité des réponses immunitaires aux maladies infectieuses qui affectent la population de Nouvelle Calédonie.

La population de Nouvelle-Calédonie est ou a été exposée à de nombreuses maladies dues à des virus, comme la dengue. De plus, la Nouvelle-Calédonie est riche de sa grande diversité communautaire (Mélanésiens, Polynésiens, Européens et autres communautés). Les communautés de Nouvelle-Calédonie peuvent répondre différemment aux maladies, notamment infectieuses. Les liens entre la diversité génétique de la population et la réponse immunitaire aux infections sont méconnus. Il est possible que des particularités génétiques façonnent la réponse aux pathogènes, dont les virus, contribuant ainsi en partie à une plus grande susceptibilité ou résistance à certaines maladies.

L’objectif de l’étude GEDIPOP est donc d’identifier les déterminants génétiques de la réponse immunitaire aux pathogènes, et notamment au virus de la dengue chez des individus d’origine Mélanésienne et Européenne.

Pour atteindre l’objectif de l’étude, il est nécessaire de recruter des adultes majeurs, en bonne santé, se déclarant appartenir à la communauté Mélanésienne ou Européenne.

Cette étude nécessite le recueil de sang et de salive ainsi que de données de santé.

Le recueil de ces échantillons permettra d’accéder :

  • aux cellules impliquées dans la réponse immunitaire. Après stimulation de ces cellules par le virus de la dengue ou d’autres pathogènes au laboratoire, nous étudierons les molécules qu’elles produisent en réponse à ces pathogènes
  • aux marqueurs génétiques présents dans l’ADN qui régulent la réponse immunitaire aux infections. L’ADN est la carte d’identité complète de l’ensemble de vos cellules comprenant toute l’information nécessaire à la fabrication d’un organisme vivant.
  • à la composition de la flore de la bouche, qui peut moduler l’activation de votre système immunitaire.
  • aux traces d’infections passées par les virus, notamment le virus de la dengue et le cytomégalovirus, qui peuvent également moduler la réponse immunitaire

Les participants aux projets STEPS-Baromètre Santé Adulte 2021-2022 et COVCAL (réponse immunitaire de la population de Nouvelle-Calédonie à la vaccination COVID-19) sont susceptibles d’être contactés à nouveau pour participer à cette étude.

Vous pouvez à tout moment vous opposer à l’utilisation de vos données personnelles pour cette nouvelle étude en contactant :

Vous trouverez ici :

  • un flyer vous invitant à participer à l’étude
  • la notice d’information didactique
  • la note d’information complète de l’étude

PROJET G-NOMIC

Lors de l’enquête Baromètre Santé effectué en 2015 par l’Agence Sanitaire et Sociale de Nouvelle-Calédonie (ASS-NC), la prévalence globale de la goutte a été estimée à 3,3 % des sujets de 19 à 60 ans (contre 0,9 % en France). La prévalence augmente avec l’âge et varie selon le sexe et la communauté d’appartenance déclarée.

En Nouvelle-Calédonie, les médecins insistent également sur la fréquence des formes sévères observées sur le territoire. Il s’agit donc d’un problème de santé publique majeur, d’autant plus important que des études récentes (sur des populations suédoises et américaines) montrent que les malades souffrant de goutte ont une espérance de vie diminuée par des atteintes cardiaques, rénales ou des surinfections microbiennes.

L’implication de facteurs génétiques métaboliques ou immunitaires a précédemment été mis en évidence dans leur développement. Dans le cadre d’un programme de recherche collaboratif entre l’ISERM UMR_1109 à l’Université de Strasbourg, l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie et le dispensaire de Wé à Lifou, l’objectif de cette étude G-NOMIC a été d’investiguer des variants génétiques connus ou nouveaux au sein des populations néo-calédoniennes par une approche d’analyse génétique d’exome sur des cas familiaux de goutte.

Le Dr Ducrot, qui exerçait précédemment à Lifou, a notamment identifié des familles ayant plusieurs membres atteints de la goutte. Le caractère très inhabituel de ces gouttes juvéniles féminines l’a amené à réaliser une première enquête génétique en collaboration avec le Prof. Thomas Bardin, rhumatologue à l’hôpital Lariboisière. Ce travail utilisant une approche de séquençage d’exomes a montré qu’un variant très rare du gène de la Lactate Déshydrogénase-D (LDHD) est probablement en cause. Le Dr Ducrot a également identifié d’autres familles présentant des gouttes vraisemblablement d’origine familiale.

Etant donné la situation insulaire des populations néo-calédoniennes, il est possible que d’autres variants puissent ainsi être identifiés par une approche de séquençage d’exomes.  Au cours de l’étude G-NOMIC, une approche génétique des cas indexes et des membres de leur famille a mené à l’identification de nouveaux potentiellement gènes impliqués dans les mécanismes d’inflammation arthralgique de la goutte ouvrant des perspectives pour une meilleure connaissance de la pathophysiologie de cette maladie.

 En outre, l’identification de variants pathogènes pourrait dans le futur permettre une identification précoce des individus à risque et sans doute, conduire à des stratégies de prévention (via l’alimentation par exemple).

Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une restitution par le Pr Philippe GEORGEL (Université de Strasbourg, en mission à l’IPNC du 08 au 19/12/2023) porteur de l’étude G-NOMIC auprès de la Direction de l’Action Communautaire et de l’Action Sanitaire (DACAS) à Wé, Lifou, et ont suscité de nombreux échanges avec la DACAS. Les résultats seront prochainement valorisés sous le forme d’une publication scientifique.

PROCHAINEMENT UN INSTITUT PASTEUR AU JAPON

Le Professeur Stewart Cole, directeur général de l’Institut Pasteur, et le Professeur Nagahiro Minato, président de l’Université de Kyoto, ont signé une lettre d’intention (LOI) portant sur la création du Centre Pasteur de recherche sur le vieillissement (The Pasteur Aging Research Center : « PARC ») au Japon. Cette lettre d’intention marque une nouvelle étape vers la création de l’Institut Pasteur du Japon (IPJ), dont le lancement est prévu en 2024, puisque le PARC  deviendra l’un des centres de recherche de l’Institut Pasteur du Japon.

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L’Institut Pasteur et l’Université de Kyoto ont signé une lettre d’intention d’établissement du Centre Pasteur de recherche sur le vieillissement au Japon | Institut Pasteur