PROJET G-NOMIC

Lors de l’enquête Baromètre Santé effectué en 2015 par l’Agence Sanitaire et Sociale de Nouvelle-Calédonie (ASS-NC), la prévalence globale de la goutte a été estimée à 3,3 % des sujets de 19 à 60 ans (contre 0,9 % en France). La prévalence augmente avec l’âge et varie selon le sexe et la communauté d’appartenance déclarée.

En Nouvelle-Calédonie, les médecins insistent également sur la fréquence des formes sévères observées sur le territoire. Il s’agit donc d’un problème de santé publique majeur, d’autant plus important que des études récentes (sur des populations suédoises et américaines) montrent que les malades souffrant de goutte ont une espérance de vie diminuée par des atteintes cardiaques, rénales ou des surinfections microbiennes.

L’implication de facteurs génétiques métaboliques ou immunitaires a précédemment été mis en évidence dans leur développement. Dans le cadre d’un programme de recherche collaboratif entre l’ISERM UMR_1109 à l’Université de Strasbourg, l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie et le dispensaire de Wé à Lifou, l’objectif de cette étude G-NOMIC a été d’investiguer des variants génétiques connus ou nouveaux au sein des populations néo-calédoniennes par une approche d’analyse génétique d’exome sur des cas familiaux de goutte.

Le Dr Ducrot, qui exerçait précédemment à Lifou, a notamment identifié des familles ayant plusieurs membres atteints de la goutte. Le caractère très inhabituel de ces gouttes juvéniles féminines l’a amené à réaliser une première enquête génétique en collaboration avec le Prof. Thomas Bardin, rhumatologue à l’hôpital Lariboisière. Ce travail utilisant une approche de séquençage d’exomes a montré qu’un variant très rare du gène de la Lactate Déshydrogénase-D (LDHD) est probablement en cause. Le Dr Ducrot a également identifié d’autres familles présentant des gouttes vraisemblablement d’origine familiale.

Etant donné la situation insulaire des populations néo-calédoniennes, il est possible que d’autres variants puissent ainsi être identifiés par une approche de séquençage d’exomes.  Au cours de l’étude G-NOMIC, une approche génétique des cas indexes et des membres de leur famille a mené à l’identification de nouveaux potentiellement gènes impliqués dans les mécanismes d’inflammation arthralgique de la goutte ouvrant des perspectives pour une meilleure connaissance de la pathophysiologie de cette maladie.

 En outre, l’identification de variants pathogènes pourrait dans le futur permettre une identification précoce des individus à risque et sans doute, conduire à des stratégies de prévention (via l’alimentation par exemple).

Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une restitution par le Pr Philippe GEORGEL (Université de Strasbourg, en mission à l’IPNC du 08 au 19/12/2023) porteur de l’étude G-NOMIC auprès de la Direction de l’Action Communautaire et de l’Action Sanitaire (DACAS) à Wé, Lifou, et ont suscité de nombreux échanges avec la DACAS. Les résultats seront prochainement valorisés sous le forme d’une publication scientifique.

CLÔTUREE – OFFRE DE STAGE Master 2 à partir de JANVIER 2024

L’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (IPNC) propose un stage de Master 2ème année d’une durée de 6 mois à compter de janvier ou février 2024 sous la supervision de la responsable du Groupe BIOactivités des Substances NAturelles et Dérivés (BIONA).

L’objectif du stage sera d’étudier l’activité anti-inflammatoire de substances naturelles issues de micro-organismes marins dans le cadre du programme ANR CHARM «CHARacterization of natural products bioactivités in New Caledonian Marine microorganisms (CHARM) ».

OFFRE CLÔTUREE

 

CLÔTUREE – OFFRE DE STAGE Master 2 à partir de JANVIER 2024

L’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (IPNC) propose un stage de Master 2ème année d’une durée de 6 mois à compter de janvier ou février 2024 sous la supervision de la responsable du Groupe BIOactivités des Substances NAturelles et Dérivés (BIONA). L’objectif du stage sera d’étudier l’activité antibiotique de substances naturelles issues de micro-organismes marins dans le cadre du programme ANR CHARM « CHARacterization of natural products bioactivités in New Caledonian Marine microorganisms (CHARM) » en partenariat avec la start-up locale BIOTECAL.

CLÔTUREE – L’IPNC recrute un-e technicien-ne de recherche

La mission principale du-de la-technicien-ne de recherche sera de participer aux programmes de recherche en lien avec la valorisation des substances naturelles issues de la biodiversité de Nouvelle-Calédonie au sein du Groupe BIONA, notamment les projets portant sur la recherche de bioactivités antimicrobiennes et anti-inflammatoires de substances naturelles issues de la biodiversité terrestre ou marine de Nouvelle-Calédonie.

Date limite de dépôt : 13/10/2023

Plus d’informations sur ce poste :

La recherche sur les substances naturelles marines présentée auprès d’élèves de collège et lycée par deux doctorants calédoniens

Le 25 juillet, 2 doctorants calédoniens de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, Mr Céphas XUMA et Mme Malia LASALO, en 1ère et 2ème année de thèse, ont donné une conférence au Collège de Tuband (Nouméa) dans le cadre d’une série de séminaires mensuels organisés par la délégation scientifique et technique du Vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie auprès des établissements scolaires du territoire (voir signature d’un partenariat entre l’IPNC et le Vice-Rectorat). Les 2 jeunes scientifiques ont présenté leurs parcours étudiants et leur projet de thèse portant sur la recherche de bioactivités de substances naturelles marines auprès des élèves de 6e du collège. Ils ont aussi animé 2 ateliers scientifiques afin d’introduire les techniques et tests biologiques qu’ils réalisent en laboratoire. Leur intervention était retransmise en direct par visioconférence auprès d’autres établissements de Nouméa (lycée Jules Garnier) et de Province Nord (lycée Michel Rochard à Pouembout) qui ont également pu interagir avec les 2 doctorants. Ce fut une belle opportunité de pouvoir partager leurs expériences en participant à l’éveil scientifique des plus jeunes !

Crédit : Julie Chatel / Vice-Rectorat

CONFERENCE C’NATURE / Plantes traditionelles utiles de Nouvelle-Calédonie – Auditorium de la Province Sud – Mardi 18 juillet 2023

Reconnue comme un haut lieu de la biodiversité, la Nouvelle-Calédonie est en effet l’un des 36 « hotspot » mondiaux de biodiversité marine et terrestre recensées. Par ailleurs et comme dans le reste de la région Pacifique, l’utilisation de savoirs traditionnels ancestraux et l’emploi de plantes médicinales restent vivaces dans le pays, les populations locales continuant à avoir recours à la médecine traditionnelle en parallèle des thérapies conventionnelles.

Le territoire néo-calédonien représente dès lors un lieu de prédilection pour la prospection de nouvelles substances naturelles bioactives issues de sa flore particulièrement riche et diverse. Ces investigations contribuent ainsi à la connaissance de cette biodiversité et participent à la recherche de molécules immunorégulatrices ou antibiotiques innovantes. Ceci en réponse notamment aux attentes pharmaceutiques dans le domaine des maladies inflammatoires chroniques et à la problématique mondiale des antibiorésistances.

Les autorités néo-calédoniennes souhaitent également valoriser ces savoirs traditionnels au travers de la mise en œuvre d’une pharmacopée locale permettant de faire reconnaitre les plantes traditionnelles locales et leurs utilisations. A cette fin, les recherches scientifiques se poursuivent et l’objet de cette conférence sera de dresser un bilan des travaux de recherche menés par l’IRD et l’Institut Pasteur en Nouvelle-Calédonie ces dernières années.

Intervenants :
◊ Edouard HNAWIA, chercheur et représentant de l’UMR PHARMA-DEV à l’IRD
◊ Mariko MATSUI, chercheuse et responsable du Groupe BIOactivités des substances NAturelles et dérivés (BIONA) à l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie

© Cresica – Marion Mastromauro

Interview Océane FM du 11/07/2023 – émission Technik avec Eric Paidjan

La Chronique Technik | Plantes Utiles en NC