Vers un meilleur contrôle de la résistance aux antibiotiques des Staphylocoques dorés

Staphylococcus aureus communément appelé Staphylocoque doré, est la principale espèce bactérienne responsable d’infections pouvant aller du simple furoncle à des pathologies plus sévères (ostéomyélites, endocardites) voire mortelles (pneumopathies nécrosantes). Longtemps considéré comme un germe responsable d’infections nosocomiales (contractées à l’hôpital), ce dernier s’est aujourd’hui propagé en communautaire (au sein de la population) où il peut  représenter un réel problème de santé publique. A cela s’ajoute, son niveau de résistance aux antibiotiques, on parle alors de Staphylocoque doré résistant à la méticilline (SARM).

En Nouvelle-Calédonie, cette résistance est passée de 15% en 2011 à 40 % en 2018, faisant suspecter l’émergence d’un nouveau clone. Le travail de recherche entrepris a permis de statuer sur l’hypothèse de l’émergence d’un clone de et d’identifier des moyens de contrôler ce phénomène. Les résultats confirment la dominance d’une souche de SARM porteuse de la toxine de Panton-Valentine (circulant dans la population et pouvant entraîner des répercussions cliniques gravissimes), vraisemblablement co-sélectionnée par un usage massif du Fusidate de sodium (Fucidine®) via sa résistance à l’acide fusidique.

Ces résultats ont été présentés aux cliniciens et à la DASS-NC, menant à la décision d’interdire l’importation de Fusidate de sodium  en Nouvelle-Calédonie et à son remplacement, en thérapeutique, par la mupirocine à laquelle cette souche reste sensible. L’ensemble des actions menées en Nouvelle-Calédonie (sensibilisation sur la pathogénicité du SARM, identification d’un clone prédominant, interdiction d’importation de la Fucidine®) semble déjà avoir un impact positif sur le pourcentage de résistance de ce germe : le taux de SARM est en effet passé à 31% en 2021, première diminution observée depuis plus de 10 ans.

Ce travail est le fruit d’une étroite collaboration entre l’IPNC, le CHT, la DASS-NC et le CNR des Staphylocoques à Lyon. Il a été réalisé dans le cadre du projet SARMPac soutenu par le Fonds Pacifique. L’article scientifique a été publié dans la revue internationale Journal of Global Antimicrobial Resistance.

Des leptospires originaux dans les roussettes

Les chercheurs de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, en collaboration avec leurs collègues de l’Institut Agronomique néocalédonien IAC ont recherché des leptospires dans les roussettes, grandes chauves-souris frugivores.

Leurs travaux ont permis de montrer la présence de leptospires originaux, correspondant probablement à des espèces encore inconnues, dans près d’une roussette sur dix.

Leurs résultats incitent à la prudence lors de contacts avec ces animaux sauvages et viennent d’être publiés dans la revue Transboundary and Emerging Diseases.

Mieux décrypter la réponse immunitaire face à la leptospirose

 

Les scientifiques de l ‘IPNC en étroite collaboration avec leurs collègues de l’IP à Paris ont élucidé une partie encore méconnue de la réponse immunitaire face à la leptospirose. Ils ont en effet observé que les bactéries responsables de cette maladie échappent, au moins en partie, à la reconnaissance par les cellules dendritiques, sentinelles du corps à l’origine du déclenchement de la production d’anticorps et de la mise en place de la mémoire immunitaire.

Ces données pourront notamment aider au développement de futures thérapeutiques. L’article publié dans le journal Frontiers in Immunology est consultable via le lien suivant :

Texte intégral en open access

Rencontre avec la Consule générale de Nouvelle Zélande

Mme Félicity Roxburgh, Consule Générale de Nouvelle Zélande et son Chargé de Mission Mr Patrick Maillet ont visité le 21 avril 2022  l’IPNC sur le site du Médipôle et échangé avec la direction sur les perspectives de coopération entre l’ IPNC et des équipes scientifiques de Nouvelle Zélande.