Recrutement

Agent de service en entomologie de terrain World Mosquito Program – Nouméa

Référence WMPN-IPNC-5-2019 Contrat Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie pour le World Mosquito Program Nouméa

 

Le « World Mosquito Program » (WMP) est un programme de recherche, de l’Université Monash en Australie, dont l’objectif est de prévenir la transmission des arbovirus, responsables de maladies impactant la santé des populations vivant dans les régions tropicales et subtropicales. Au niveau mondial il vise, par l’amélioration de la santé, à réduire considérablement l’impact financier des arboviroses sur les systèmes de santé des régions touchées par ces maladies, et répond là à un des enjeux du plan Do Kamo porté par la Nouvelle-Calédonie et l’ensemble des partenaires du projet. Le programme « World Mosquito Program » est basé sur l’introduction dans les moustiques Aedes aegypti d’une bactérie connue dans le milieu naturel appelée Wolbachia qui permet de réduire la capacité des moustiques à transmettre à l’homme des virus comme le virus de la dengue, du chikungunya et du Zika. Après des années de recherche en laboratoire sur Wolbachia, le « World Mosquito Program » a réalisé des essais en conditions naturelles depuis 2011 qui ont montré que cette méthode a la capacité de maintenir de façon efficace dans le milieu naturel des moustiques porteurs de Wolbachia. Le programme entend aujourd’hui affiner à moindre coût la mise au point de la méthode à plus grande échelle dans les zones urbaines dans les pays touchés par la dengue. C’est dans ce cadre que le consortium qui réunit des partenaires calédoniens (IPNC, Ville de Nouméa, Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie) autour de la Monash University a été créé.

Le projet de Nouméa recherche les services d’un agent de service en entomologie basé à Nouméa pour travailler à temps plein uniquement sur ce programme. Cet agent de service participant aux suivis entomologiques de terrain devra : • Mettre en place et suivre chaque semaine des pièges de type BG sentinel répartis sur l’ensemble de Nouméa chez des habitants, • Identifier morphologiquement les moustiques collectés, les référencer et les stocker à -20°C, • Incrémenter une base de données en lien avec les individus collectés

Qualification – BEPC, CAP ou BEP. – Permis de conduire indispensable (boite manuelle). – Connaissance de base en informatique (utilisation d’internet, e-mail et smartphone).

– Connaissance du territoire de l’étude (Nouméa). – Bonne maîtrise du français (écrit et oral). – La maitrise de l’anglais écrit serait un plus. – Une expérience en entomologie ou en lutte anti-vectorielle serait un plus.

Compétences
Pour répondre aux missions fixées pour ce poste, il est souhaité les compétences suivantes :
Expérience demandée : • Maîtrise des outils informatiques (World, Excel, messagerie, smartphone),
Savoir-faire : • Capacité de communication vis-à-vis d’un public non averti, • Installation et relevé de pièges à moustique, • Respect d’un planning de collecte sur le terrain.
Savoir-être : • Aisance relationnelle et esprit d’équipe. • Aptitude au travail de terrain. • Autonomie, sens des responsabilités, discrétion, confidentialité, sens de l’engagement. • Capacité d’adaptation, polyvalence. • Sens de l’organisation, rigueur, réactivité. • Sens de l’anticipation.

Candidature – Lettre de motivation et Curriculum Vitae à adresser au format pdf par e-mail. – Date limite de dépôt des candidatures : 10/02/2019. – Destinataires : nadege.rossi@worldmosquito.org; nicolas.pocquet@worldmosquito.org; florie.cheilan@worldmosquito.org; kevin.lucien@worldmosquito.org

Cooperation avec le Vanuatu 2019

Expertise Pacifique pour la Surveillance des Arbovirus

Financement : OMS, CPS

Le personnel de l’URE-DA a été déployé au Vanuatu à l’occasion des Mini-Jeux du Pacifique fin 2017 et aux Samoa à l’occasion des Jeux du Pacifique en 2019, afin d’apporter son soutien à la surveillance de la circulation des arbovirus au cours de ces événements. L’unité reçoit également des sérobuvards du Vanuatu, de Fidji et Tuvalu pour confirmation diagnostique et typage des souches de dengue. Dans ce contexte, l’unité réalise des études phylogénétiques sur les souches de dengue circulant dans la région.

Survie des leptospires dans l’eau

Survie de leptospires pathogènes dans des eaux pauvres en nutriments: vers une meIlleure connaissance du réservoir environnemental des leptospires.
Principal investigator Emilie Bierque
Focal point IPNC Emilie Bierque, Cyrille Goarant
Collaborators at IPNC Marie-Estelle Soupé-Gilbert, Malia Kainiu
Other Collaborators Stagiaires
Total budget of project 8 300 euros Budget devoted to IPNC: NA
Funding IPNC
Timeline Start date: 2016 End date: 2019
Contexte
La transmission de la leptospirose à l’homme se fait par l’exposition à des leptospires virulents par contact avec l’urine ou les tissus d’animaux infectés, le plus souvent indirectement via un réservoir hydrotellurique. Pourtant, les facteurs conditionnant la survie des leptospires pathogènes dans l’environnement demeurent très mal connus.
Objectifs
L’objectif est de décrire la survie de leptospires dans des eaux de différentes compositions minérales.
Méthodes
Notre expérimentation utilise des eaux stérilisées pour étudier l’effet de la composition ionique des eaux testées sans les interactions complexes qui pourraient se produire dans la microflore multi-spécifique. Pour éviter la précipitation des sels qui se produirait lors de l’autoclavage et modifierait la composition ionique, les eaux ont été stérilisées par une filtration à 0,1 μm en utilisant des cartouches jetables stériles, puis distribuées dans des flasques de culture en plastique de 50 mL avec 2 lamelles de verre stériles pour évaluer l’adhérence des leptospires et observer d’éventuels changements morphologiques. Des leptospires sont ajoutés dans chaque flasque à une concentration finale de 106 Leptospires / mL. Les flacons de culture sont incubés à 30°C à l’obscurité, puis prélevés après différentes durées d’incubation, pendant un maximum de 2 ans.
Résultats
Après douze mois d’expérimentation, les résultats révèlent différents taux de survie selon l’eau utilisée, dès 30 jours d’incubation. Nous observons une différence de comportement entre les souches de leptospires seulement pour l’eau la plus minéralisé. Deux eaux semblent permettre une meilleure survie de trois des quatre souches étudiées. De plus, l’eau la plus minéralisée semble devenir favorable à la survie d’une des souches au bout d’un an de survie. Les trois souches restent vivantes et virulentes (pour les pathogènes) après au moins 9 mois en eaux alors que la quatrième n’a pas survécu après seulement deux jours. La microscopie nous permet également d’observer la formation d’amas cellulaires à partir de 60 jours d’incubation pour les pathogènes et dès 2 jours pour la souche saprophyte.
Perspectives
Notre étude permettra d’identifier la composition ionique des eaux favorisant la survie des leptospires et ainsi acquérir des données importantes sur leur survie et le maintien de la virulence dans des conditions pauvres en nutriments, l’environnement aqueux constituant la principale source de contamination humaine.
Valorisation 
Mélanie Faure, L2 student at University of New Caledonia made a 2-month training period on this subject.

Bierque E, Soupé-Gilbert ME, Geroult S, Thibeaux R and Goarant C. Leptospira survival in freshwater microcosms. Poster at the ILS conference, Palmerston North, NZ, November 2017.