Face à la mondialisation, les aires de répartition des moustiques connus pour transmettre le virus de la dengue augmentent, ce qui souligne la nécessité de détecter rapidement les espèces vectrices introduites et de prévenir leur établissement dans de nouvelles zones.
Pour les identifier, des scientifiques du réseau des instituts Pasteur ont évalué l’utilisation d’une nouvelle méthode : la spectrométrie de masse de type « Matrix-Assisted Laser Desorption Ionization Time-Of-Flight Mass Spectrometry », dite MALDI-TOF MS.
Des moustiques prélevés sur le terrain, appartenant à 8 espèces et provenant de 6 pays du Pacifique, d’Asie et de Madagascar, ont été inclus dans cette étude réalisée par l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, en collaboration avec l’Institut Pasteur du Cambodge, l’Institut Pasteur du Laos et l’Institut Pasteur de Madagascar.
Cette étude a montré que le MALDI-TOF MS, qui génère des spectres protéiques spécifiques à chaque espèce, est un outil prometteur. Il pourrait ainsi être utilisé pour une surveillance internationale des moustiques vecteurs d’arbovirus. Cette technique est apparue aussi efficace que la méthode du séquençage de l’ADN. En effet, dans la majeure partie des cas, une identification exacte de l’espèce a été obtenue pour les moustiques testés, même pour les espèces morphologiquement et phylogénétiquement proches.
Les résultats ont fait l’objet d’un article publié en octobre 2022 dans la revue Plos One : https://doi.org/10.1371/
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